"Mémoire du Monde : pourquoi protéger le patrimoine documentaire ?" le 2 février 2016

La Déclaration des droits de l’homme de 1789, la bibliothèque de l’Abbaye de Clairvaux, l’appel du 18 juin 1940, les films des frères Lumière, la Mappa Mundi d’Albi datée du VIIIème siècle, les manuscrits médiévaux de la réforme hussite, les périodiques russes, ukrainiens et biélorusses conservés à la bibliothèque slave qui reflète les mémoires émigrées de l’entre-deux-guerres, les périodiques samizdat tchèques et slovaques des années 1948 à 1989, les pantomimes lumineuses d’Emile Reynaud à l’origine du dessin animé : qu’y a-t-il de commun entre ces différents trésors documentaires français et tchèques ?

Ils ont été inscrits au registre international de la « Mémoire du monde », programme de l’UNESCO créé en 1992, afin de sensibiliser les pouvoirs publics et les citoyens, au-delà du seul monde des spécialistes des archives et des bibliothèques, à l’importance des politiques de préservation et d’accessibilité à cette forme unique et fragile de notre patrimoine commun - face à tous les risques qu’il peut encourir, des destructions involontaires aux pillages, en passant par les trafics illicites, les dispersions irrémédiables ou encore l’obsolescence des supports de conservation.

Gérald Grunberg et Adolf Knoll, les deux responsables du programme Mémoire du monde en France et en République Tchèque, vont croiser leur réflexion sur les enjeux actuels de ce programme de l’UNESCO qui vise à nous « éviter l’amnésie collective ».